Les premières traces d’une présence humaine à Dubrovnik remontent à la préhistoire. Des vestiges grecs et romains semblent ensuite attester d’une continuité de l’activité et du
peuplement de cette zone géographique.
Avant même le VII ème siècle, les écrits rapportent que Dubrovnik a déjà acquis un statut de place forte régionale avec une activité portuaire intense, au détriment de sa
voisine Cavtat (Epidaurum à l’époque).
En effet la cité d’Epidaurum subira pendant ce temps une attaque des Slaves qui détruira la ville et son économie.
Les habitants de Cavtat fuirent leurs habitations pour trouver refuge à Raguse (le nom historique de Dubrovnik).
Sous la protection des forces de l’empire byzantin, Dubrovnik traverse le Moyen-Age sans subir d’avarie particulière.
Néanmoins les responsables de la ville jugent utile de se protéger contre de potentielles attaques et construisent un Arsenal. La production de navire de guerre est amorcée
pour accompagner et protéger les navires commerciaux.
La ville est également fortifiée. En 866, ces défenses font leur preuve car la ville résiste à un siège de 15 mois entrepris par les Arabes.
Consciente de la nécessité d’avoir des alliés puissants, Raguse participe à l’effort de guerre de ces voisins en fournissant des navires et des troupes.
En 1032 les forces de Raguse remportent une victoire de prestige contre les Arabes qui tentaient une nouvelle fois de conquérir l’Adriatique.
Au X ème siècle, Dubrovnik est un centre commercial et politique influe en Méditerranée. La cité se livre une bataille sans merci avec Venise pour la domination des meilleures
routes commerciales.
C’est au X ème siècle également pendant l’un des nombreux conflits avec la Sérénissime Venise que le culte de Saint Blaise commence.
Saint Blaise est depuis le Sait Patron protecteur de la ville. Des statues, des peintures, des monnaies, sont produites à l’effigie du martyr.
Au XIII ème siècle la cité est encore fortifiée, mais c’est surtout grâce à ses négociations et ses contrats avec les cités voisines que Dubrovnik prospère.
Le commerce fleurissant, les principales cargaisons contiennent du tissus, du bois, du bétail, du sel, de l’or et des produits manufacturés.
Cette période faste est enraillée en 1348 lorsque la moitié de la population est emportée par la peste.
A l’instar des autres cités, Dubrovnik se dote d’un système administratif et d’un système judiciaires autonomes. La société s’organise en classes entre les nobles, les riches
marchands et le peuple.
L’année 1358 est importante car elle est l’année du traité de Visegrad signé avec le roi Louis 1er de Hongrie et de Croatie qui prévoit une mise sous tutelle de la ville.
Dubrovnik est indépendante, mais intégrée à l’Empire de Dalmatie et de Croatie. L’organisation politique et administrative de la ville telle qu’elle est prévu dans le traité
restera en fonction jusqu’à la prise de la ville par les armées de Napoléon au XIX ème siècle.
Au XV ème siècle, Dubrovnik s’urbanise, toutes les maisons en bois sont progressivement remplacées par des habitations en pierre. La cité se médicalise avec la construction
d’hôpitaux, de pharmacies et du fameux Lazaret pour permettre la mise en quarantaine des patients contagieux.
Le XV ème siècle est l’âge d’or de Dubrovnik avec en parallèle l’expansion de l’empire ottoman. Les échanges n’ont pas jamais été aussi denses!
La cité est une plaque tournante du commerce en Méditerranée. Dubrovnik comprend qu’il lui faut rester ce pont entre les Chrétiens à l’ouest et les Arables à l’est.
L’argent accumulé est utilisé pour fortifier, embellir la ville mais également pour développer les arts et les lettres. Cette société voit l’émergence de grandes figures intellectuelles et artistiques locales.
En 1667, Dubrovnik est frappé par un puissant séisme. Seuls les remparts, le palais du recteur, le palais Sponza et quelques autres bâtiments résistent à la catastrophe.
Le reste de la ville est détruit par la secousse ou par les incendies provoqués par le séisme.
1200 personnes perdent la vie dans cette tragédie.
Grâce à ses voisins et à son tempérament, la ville entame alors une reconquête de son statut perdu.
En 1797 la république de Venise s’éteint. C’est le moment choisi par Napoléon Bonaparte pour partir à la conquête de l’Adriatique.
En mai 1806 ses armées entrent triomphantes dans Dubrovnik.
Le Maréchal Marmont décide en 1808 de supprimer la république de Dubrovnik. La ville est rattachée aux provinces Illyriennes.
Ce n’est qu’en 1918 que Dubrovnil est rattachée au royaume des Serves des Croates et des Slovènes. Cela fait suite à une décision du parlement croate de rompre ses relations diplomatiques avec l’Autriche et la Hongrie.
Après des années sanglantes et destructrices de guerre civile, Dubrovnik fait partie de la République de Croatie au sein de la Yougoslavie puis de la Croatie déclarée indépendante à la suite de l’explosion de la Yougoslavie.
Dubrovnik a aujourd’hui pansé ses plaies. La ville a retrouvé son attractivité touristique et culturelle.
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